Dernière parution de Terminal

ENSEIGNEMENT, INFORMATIQUE, TIC ET SOCIÉTÉ
L’industrie informatique dans la société de l’information
Revue : Terminal n°113114
Au sommaire de ce numéro double : Premier dossier : Enseignement, informatique, TIC et société – a) L’informatique comme science à l’école – b) L’informatique dans la réalité sociale de l’école et ailleurs. Deuxième dossier : L’industrie informatique dans la société de l’information.ŠŠŠŠŠŠŠŠ

(23 euros, 220 p., janvier 2014) EAN : 9782343024738
EAN PDF : 9782336334233  

16e colloque CREIS-TERMINAL

3 et 4 avril 2014, Nantes

Programme

Inscription

Données collectées, disséminées, cachées

Quels traitements ? Quelles conséquences ?

L’objectif de ce colloque est de s’interroger sur l’ambivalence d’applications se présentant comme étant au service des utilisateurs, tout en ne leur permettant pas de gérer leurs propres traces d’usage (effacement, prospection commerciale, désinscription…). Ainsi, certaines applications, généralement gratuites, sont-elles fondées sur un consentement implicite, rarement perçu par les internautes, à céder leurs données personnelles (coordonnées, date d’anniversaire, liste de contacts mais aussi habitudes d’achat et centres d’intérêts) en contrepartie des services rendus ; les utilisateurs « acceptent » ce faisant la perte de propriété sur les écrits, les photos, etc. qu’ils déposent. Cette ambivalence concerne également de nouveaux objets comme les dernières générations de téléphones cellulaires qui ne se contentent pas d’être des téléphones mais génèrent aussi des données susceptibles d’être exploitées et, parfois, sont dotées de capacités de géolocalisation. Collectées en masse, ces données peuvent ensuite être fournies à des entreprises, notamment publicitaires, désireuses de segmenter et cibler les destinataires de leurs messages grâce aux algorithmes de data mining. Ces enjeux interrogent également les modes de fonctionnement des applications caractérisées par la dématérialisation des données (titres de transport, bicyclettes en libre-service, cartes multi-service délivrées dans certains universités, plate-forme d’enseignement, etc.) autant de supports dont le fonctionnement échappe bien souvent au contrôle de tiers, en dehors des gestionnaires de l’application.

Tous ces dispositifs présentent une même caractéristique, assimilable à une forme de « maltraitance informatique » : leur fonctionnement normal intègre des fonctionnalités qui ne sont pas au bénéfice de leurs usagers ; il proscrit même parfois, au contraire, des services indispensables à leur bonne utilisation par les usagers (accès aux traces de fonctionnement par exemple). C’est cette ambivalence que nous souhaitons mettre à jour et questionner dans le cadre de ce colloque.

Il conviendra aussi d’examiner les conséquences des négligences ou des défauts de sécurité menant à la divulgation accidentelle de données confidentielles (fichiers scolaires concernant des enfants, messages privés sur Facebook, numéros de cartes bancaires, coordonnées téléphoniques, dossier médical, etc.), ou à d’autres dysfonctionnements préjudiciables pour les usagers (comme la perte de solde sur un porte-monnaie électronique). Il apparaît que les personnes lésées sont alors démunies car elles ne parviennent pas à faire reconnaître leurs droits (que, de surcroît, elles connaissent souvent mal) et que ces droits sont difficiles à faire respecter. Enfin, les soubresauts de certaines applications peuvent avoir des répercussions collectives conséquentes : ces dernières années des bogues informatiques affectant les marchés financiers ont entraîné des pertes de plusieurs milliards de dollars (par exemple lors du flash crash du 6 mai 2010).
Ce colloque pluridisciplinaire invite chercheurs et enseignants-chercheurs à y participer, qu’ils soient acteurs publics, privés ou associatifs. Des analyses critiques à dimension théoriques et sectorielles ou empiriques peuvent y coexister. Voici quelques suggestions de thèmes qui pourraient être explorés :

― algorithmes, accès aux traces informatiques ; automatisation des décisions, des marchés ;

― dissémination des données personnelles, données dans le nuage (cloud) ;

― conséquences de la dématérialisation (des données, de l’argent) ;

― risques juridiques ;

― usage imposé (école, travail) d’applications et droits des usagers ;

― typologie des « maltraitances informatiques » ;

― alternatives ;

― etc.

 

L’ensemble des communications sera publié en ligne. Une sélection de textes sera publiée dans la revue Terminal

 

Format

Les propositions de communication seront rédigées en français.

Dans un premier temps, un résumé d’environ 500 mots (une page) est demandé.

En cas d’acceptation par le comité de programme, une version longue (20 000 à 35 000 signes) est requise. Elle fera figurer un résumé en français, un résumé en anglais et une liste de mots-clés dans ces deux langues.

 

Calendrier

  • Date limite de réception des résumés : 25 novembre 2013
  • Notification aux auteurs de la pré-sélection sur résumés : 20 décembre 2013
  • Date limite de réception de la version longue : 3 février 2014
  • Notification aux auteurs : 3 mars 2014

 

Modalités de soumission

Les propositions de communication devront être envoyées par courriel à

chantal.enguehard[at]univ-nantes.fr

Merci de bien vouloir indiquer en objet de votre message : « CREIS 2014 »

 

Comité de programme

  • Chantal Enguehard (présidente), Université de Nantes.
  • Luc Bonneville, Département de communication, Université d’Ottawa.
  • Philippe Breton, Cultures et sociétés en Europe, Université de Strasbourg.
  • Dominique Carré, Université Paris 13, Paris.
  • Yves Deswarte, LAAS-CNRS, Toulouse.
  • Mélanie Dulong de Rosnay,  CNRS / ISCC, Paris.
  • David Fayon, Responsable Prospective et Veille SI, La Poste Courrier, Paris.
  • Primavera de Filipi, CERSA / CNRS, Université Paris II.
  • Jean-Gabriel Ganascia, LIP6, Université Pierre et Marie Curie, Paris.
  • Nicolas Jullien, LUSSI, M@rsouin. Institut TELECOM Bretagne & UEB, Brest.
  • Emmanuel Kessous, GREDEG, CNRS, Université Nice Sophia Antipolis.
  • Thomas Lamarche, LADYSS, Université Paris-Diderot, Paris.
  • Joseph Mariani, LIMSI-CNRS & IMMI, Orsay.
  • Louise Merzeau, Laboratoire Dicen-IDF, Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
  • Roxana Ologeanu, Montpellier Recherche Management, Montpellier.
  • Robert Panico, LABSIC, IUT de  Valence.
  • Guillaume Piolle, CIDRE, Supélec, Rennes.
  • Bénédicte Rey, IRTES-RECITS, Université de technologie de Belfort-Montbéliard.
  • Laëtitia Schweitzer, CREIS-TERMINAL, Paris.
  • Geneviève Vidal, LabSic, Université Paris 13.
  • André Vitalis, MICA/Université de Bordeaux.
  • Sophie Vulliet-Tavernier, Directeur des études, de l’innovation et de la prospective, CNIL.

Comité d’organisation

  • Frédérique Pierrestiger (présidente), Université de Nantes
  • Marie Catalo, Université de Nantes
  • Emmanuel Desmontils, Université de Nantes, LINA
  • Rémi Lehn, Université de Nantes, LINA
  • Maurice Liscouët, Université de Nantes, CREIS-TERMINAL
  • Patricia Serrano-Alvarado, Université de Nantes, LINA
  • Annie Tartier, Université de Nantes, LINA

avec l’appui de l’équipe planification et exécution : Master 2 MIAGE

Communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN)

Paris, le 28 janvier 2014

 

 

Création de l’Observatoire des libertés et du numérique

 

Le respect de la vie privée et la protection des données personnelles sont des droits inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Elle définit des impératifs démocratiques, que pourtant les gouvernements n’hésitent pas à sacrifier au nom de la « sécurité ». Ce n’est plus acceptable !

 

C’est pourquoi les associations et syndicats, Cecil, Creis-Terminal, Ligue des droits de l’Homme, Syndicat des avocats de France et Syndicat de la magistrature font le choix de réclamer le respect de la vie privée et la protection des données personnelles pour tous !

 

A la veille de la Journée internationale de la protection des données personnelles (28 janvier), ces organisations ont décidé de créer un Observatoire des libertés et du numérique (OLN). Il s’agit de donner aux citoyens, que nous sommes tous, les moyens de faire entendre leur voix, sans pour autant se substituer à l’autorité de contrôle existante. Les objectifs de l’OLN sont d’informer, de former, de prévenir, de proposer et de peser dans le débat public sur ce que doit être une politique du numérique respectueuse des droits.

 

La démultiplication des réseaux de contacts et d’échanges et la progression des capacités de stockage des informations et de mise à disposition des contenus font-elles considérer que les techniques s’imposent sans contrainte ? La création de l’OLN veut rappeler que plus une technique est présente, plus la politique a son rôle à jouer pour en déterminer les règles d’utilisation ; plus une technique est invasive, plus la vigilance sur les droits des personnes doit être exercée ; et enfin, plus les abus de pouvoir sont possibles, plus les contrôles doivent être effectifs.

 

En se fondant sur les textes nationaux, européens et internationaux, l’OLN veut se mobiliser pour contribuer à l’amélioration des textes existants et dénoncer les dérives des textes en préparation, ainsi que sensibiliser les citoyens à cette mise en danger de la démocratie et de l’Etat de droit. Pour cela, l’OLN procédera par l’interpellation des pouvoirs publics, la sollicitation des journalistes, des propositions et mobilisations citoyennes afin de défendre les principes de liberté et de respect de la vie privée, dans notre pays et au-delà.

contact-oln@ldh-france.org

Texte de référence Pourquoi l’OLN

 

 

Création de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN)

INVITATION

Conférence de presse

Création de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN)

Lundi 27 janvier à 14 heures
au siège de la LDH,
138 rue Marcadet, Paris 18e
M° Lamarck-Caulaincourt (ligne 12) / Marcadet-Poissonniers (ligne 4)
Le respect de la vie privée et la protection des données personnelles sont des droits inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et des impératifs démocratiques, que nos dirigeants n’hésitent pas à sacrifier sur l’autel de la « sécurité ». Ce n’est plus acceptable !
C’est pourquoi les associations et syndicats, Cecil, Creis-Terminal, Ligue des droits de l’Homme, Syndicat des avocats de France et Syndicat de la magistrature font le choix de réclamer le respect de la vie privée et la protection des données personnelles pour tous !

A la veille de la Journée internationale de la protection des données personnelles (28 janvier), nos organisations ont décidé de créer un Observatoire des libertés et du numérique (OLN). Il s’agit de donner aux citoyens, que nous sommes tous, les moyens de faire entendre leur voix, sans pour autant se substituer à l’autorité de contrôle existante. Les objectifs de l’OLN sont d’informer, de former, de prévenir, de proposer et de peser dans le débat public sur ce que doit être une politique du numérique respectueuse des droits.

La démultiplication des réseaux de contacts et d’échanges et la progression des capacités de stockage des informations et de mise à disposition des contenus font-elles considérer que les techniques s’imposent sans contrainte ? La création de l’OLN veut rappeler que plus une technique est présente, plus la politique a son rôle à jouer pour en déterminer les règles d’utilisation ; plus une technique est invasive, plus la vigilance sur les droits des personnes doit être exercée ; et enfin, plus les abus de pouvoir sont possibles, plus les contrôles doivent être effectifs.

Les organisations de l’OLN présenteront leurs objectifs et méthodes de travail lors d’une conférence de presse organisée le 27 janvier, à 14 heures, au siège de la Ligue des droits de l’Homme, 138 rue Marcadet, à Paris 18e.

Contacts
Claire Sevrain : 01 56 55 51 11, contact-oln@ldh-france.org
Service communication LDH : 01 56 55 51 08, communication@ldh-france.org

L’actualité récente montre que l’ouvrage ne manque pas :

  • le Fichier automatisé des empreintes digitales (Faed) partiellement censuré par la Cour européenne des droits de l’Homme dont la décision n’a toujours pas été intégrée par la législation française. Décision qui devrait s’appliquer de la même façon au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) ;
  • le Système de traitement des infractions constatées (Stic) dont les erreurs, relevées par la Cnil en 2009, ont des conséquences graves (privation de l’accès à un emploi, à un titre de séjour ou à la nationalité française) mais n’ont toujours pas été corrigées, alors que l’entrée en vigueur du Taj (fusion du Stic et du Judex) est reportée au 31 décembre 2015 ;
  • les informations d’Edward Snowden révélant l’existence d’une surveillance massive des données privées dans le cadre du programme Prism et autres programmes nationaux, et dont la validité a été confirmée par le discours du président Obama affirmant renoncer à l’espionnage des dirigeants alliés ;
  • les interceptions judiciaires et leur future centralisation et privatisation étant de nature à favoriser de graves dérives, tant par la société qui va concentrer dans ses locaux toutes les interceptions, que par le pouvoir politique qui va disposer d’un outil performant et permanent permettant d’accéder au contenu des écoutes sans autorisation des juges ;
  • ou encore la loi de programmation militaire, ouvrant de manière étendue les interceptions administratives des contenus des télécommunications et des métadonnées et les cartographiant en dehors du contrôle d’un juge, sans qu’il se trouve assez de députés ou sénateurs pour demander la vérification de sa constitutionnalité.